Plusieurs théories ont été avancées concernant l’extinction de l’Homme du Neandertal il y a 40.000 ans. L’une d’entre elles suppose que les Homo sapiens auraient été aidés par des chiens si on se réfère à Pat Shipman dans son dernier livre The Invaders (Les envahisseurs).
Une théorie assez solide
Elle y explique que si l’Homo Sapiens d’Europe a réussi à prendre le dessus sur le Neandertal c’est grâce à la domestication du chien pour la chasse. Cet événement aurait permis à l’Homo sapiens de bénéficier d’un net avantage dans sa recherche de nourriture.
Selon la chercheuse dans son ouvrage publié aux presses de l’université d’Harvard, les ancêtres des chiens et l’Homo sapiens se seraient associés pour chasser ensemble. Une coopération qui aurait été capitale dans la suprématie de cette espèce et l’extinction du Néandertal. Les hypothèses et questionnements pour expliquer la disparition de cette espèce, il y a une quarantaine de milliers d’années, ne manquent pas et ce n’est pas la nouvelle thèse de Pat Shipman qui va toutes les balayer subitement.
Cependant, la certitude de la chercheuse s’est formée notamment à partir de constat de fossiles de chiens retrouvés au même endroit que ceux de mammouths. Au chien la mission d’épuiser les bisons, mammouths et autres gros gibiers et à l’homo sapiens celle de compléter le travail en achevant les bêtes à l’aide de lances ou de flèches.
Gagnant-gagnant
Durant cette besogne, le chien se chargeait de protéger la carcasse des charognards. La viande était ensuite partagée”, suppose Pat Shipman, évoquant une “situation de gagnant-gagnant” entre deux prédateurs, l’homo sapiens se dépensant moins et les chiens évitant le corps à corps, souvent meurtrier, avec des animaux aux cornes saillantes.
Pat Shipman reconnaît qu’il existe encore des inconnues dans le scénario de l’alliance avec le chien comme étape décisive de l’évolution de notre espèce. Il est indéniable cependant que la coopération étroite entre l’Homo Sapiens et le chien ait apporté aux deux espèces des moyens importants de survie. D’où même peut être la provenance de l’adage désignant le chien comme le meilleur ami de l’homme.