Depuis janvier 2018, 11 vaccins sont devenus obligatoires pour les enfants moins de 2ans. Aux vaccins en vigueur depuis toujours contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite s’ajoutent les 8 nouveaux vaccins contre les maladies suivantes : la coqueluche, les infections à Haemophilus influenzae b, la méningite à méningocoque C, l’hépatite B, les infections pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole. Dans cet article nous allons vous donner les raisons de cette mise en place et du fait que ces 11 vaccins soient obligatoires.

Pourquoi cette nouvelle mise en place ?

Désormais, le calendrier vaccinal est requis pour toute adhésion dans une collectivité (garderie, école, colonie de vacances, centre de loisirs…). L’augmentation de la couverture vaccinale apporte non seulement des bénéfices individuels mais aussi collectifs. En effet, elle permet de préserver l’enfant contre toutes maladies infectieuses contagieuses et risque d’entraîner une épidémie. Par contre, si l’enfant n’a pas eu toutes ses vaccinations obligatoires selon son âge et le calendrier vaccinal, il peut être provisoirement admis. Cependant, les vaccinations obligatoires manquantes doivent être réalisées dans un délai de trois mois et ensuite poursuivies.

Forte heureusement, on ne procède pas à 11 injections puisqu’il existe des vaccins tétravalents ou hexavalents, contre plusieurs maladies en même temps. Par exemple, la rubéole et les oreillons sont regroupés dans un même vaccin appelé : vaccin ROR. D’autant plus que les 11 vaccins représentent précisément dix injections sur 2 ans.

Est-ce que les vaccins sont dangereux ?

Les vaccins peuvent entraîner des effets temporaires et bénins comme une douleur musculaire sur le site de l’injection, des troubles digestifs mineurs ou une fièvre passagère. De graves réactions allergiques peuvent également survenir mais c’est très rare, moins d’un cas sur 450 000 vaccinés.

Par ailleurs, attention à certaines idées reçues sur les contre-indications. Des rumeurs courent sur la dangerosité des vaccins notamment, le vaccin contre l’hépatite B accusé de favoriser l’apparition de la sclérose en plaques. Rassurez-vous, aucune étude épidémiologique n’a permis de mettre en évidence un lien entre les deux maladies. De même pour le vaccin contre la rougeole (ou les vaccins rougeole-oreillons-rubéole type ROR) qui ne présente aucun lien avec l’autisme. Il s’avère que la seule étude qui avait suggéré un lien entre vaccination ROR et autisme était une fraude scientifique, l’étude a été retirée et le chercheur radié. Pour en savoir plus sur le sujet, rendez-vous sur le site de Mpedia pour voir tous les articles sur le vaccin.

Et les parents qui refusent de vacciner leurs enfants ?

L’article 49 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a rendu obligatoires 11 vaccins pour les enfants de 0 à 2 ans, nés à partir du 1er janvier 2018. Certes, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a promis qu’il n’y aurait « ni sanctions pénales ni d’amendes » pour ceux qui ne se plient pas à la règle. Toutefois, les enfants non vaccinés se verront refuser l’accès dans les collectivités et s’ils venaient à devenir handicapés par l’absence d’un vaccin, ils pourront mettre en cause pénalement leurs parents.

Le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle également que les médicins ont l’obligation légale de convaincre les parents en les informant de l’intérêt de la vaccination, en cas de refus. Si les parents désistent toujours, le professionnel de santé doit refuser de délivrer le certificat de vaccination. Tout certificat de complaisance faisant état d’une contre-indication fausse sera interdit et son auteur sera condamné à des sanctions pénales et ordinales.

Dans des cas exceptionnels comme des allergies graves à certains composants des vaccins, certains enfants peuvent ne pas être vaccinés. Le médecin doit alors établir un certificat qui permet à ces enfants de s’inscrire dans des institutions scolaires.